La syphilis oculaire, retour d’une maladie oubliée : étude rétrospective de 18 cas diagnostiqués au CHU d’Amiens
In: Journal Français d'Ophtalmologie, Jg. 44 (2021-12-01), S. 1566-1575
Online
unknown
Zugriff:
Resume Objectifs Une recrudescence inquietante de la syphilis a ete notee ces dernieres annees. L’atteinte ophtalmologique de la syphilis est une manifestation peu frequente dans cette maladie. L’objectif de notre etude etait d’analyser les donnees demographiques, les caracteristiques cliniques et d’evaluer les resultats visuels des cas de syphilis oculaire au CHU d’Amiens du 1er janvier 2015 au 31 decembre 2019. Materiels et methodes Il s’agissait d’une etude descriptive, observationnelle, monocentrique, d’une cohorte retrospective de patients pour lesquels il a ete porte un diagnostic de syphilis oculaire. Les donnees recueillies ont ete les donnees demographiques (âge, sexe et l’orientation sexuelle), les antecedents de comportement sexuel a risque, le statut VIH et d’eventuelles co-infections, le stade syphilitique, le motif de consultation, l’acuite visuelle initiale et finale en logMAR, l’examen biomicroscopique du segment anterieur et du fond d’œil dilate, les manifestations cliniques extra-oculaires et le traitement instaure. Resultats Vingt-quatre yeux de 18 patients (17 hommes et une femme) ont ete inclus dans l’etude pour un âge moyen de 48 ± 12 ans. Neuf patients etaient homosexuels et 9 heterosexuels. Des antecedents de conduites sexuelles a risque ont ete notes chez 6 patients (33,3 %) et quatre patients (22 %) etaient seropositifs. Deux patients (11,1 %) avaient une syphilis primaire, 14 patients (77,7 %) avaient une syphilis secondaire et 2 (11,1 %) avait une syphilis tertiaire. Tous les patients etaient symptomatiques et la baisse d’acuite visuelle etait le principal signe fonctionnel oculaire. L’acuite visuelle moyenne initiale etait de −0,55 ± 0,56 logMAR et l’acuite visuelle finale etait de 0,04 ± 0,07 logMAR. L’uveite posterieure etait l’atteinte preponderante (42 %) et 9 patients presentaient une neurosyphilis. Onze patients (61,1 %) presentaient des manifestations cliniques extra-oculaires. Neuf patients (50 %) ont ete traites avec de la ceftriaxone 2G en sous cutanee, 6 patients (33,3 %) avec de la benzylpenicilline G 24 millions d’unites par jour en intra veineux et 3 patients (16,6 %) avec la doxycycline 200 mg. Conclusion La syphilis oculaire reste un challenge diagnostique et therapeutique en raison des differentes manifestations oculaires diverses et variees qu’elle provoque. De par la gravite des lesions qu’elle peut entrainer, cette pathologie doit rester a l’esprit de tout clinicien qui diagnostique une uveite afin d’eviter tout retard de prise en charge. Meme si la syphilis oculaire demeure une entite clinique rare, elle reste toujours une infection potentiellement devastrice.
Titel: |
La syphilis oculaire, retour d’une maladie oubliée : étude rétrospective de 18 cas diagnostiqués au CHU d’Amiens
|
---|---|
Autor/in / Beteiligte Person: | S. Louis Philippe ; Rahmania, N. ; Boucenna, W. ; Delbarre, M. ; Jany, B. ; Taright, Nabil ; Promelle, V. ; Errera, M.H. |
Link: | |
Zeitschrift: | Journal Français d'Ophtalmologie, Jg. 44 (2021-12-01), S. 1566-1575 |
Veröffentlichung: | Elsevier BV, 2021 |
Medientyp: | unknown |
ISSN: | 0181-5512 (print) |
DOI: | 10.1016/j.jfo.2021.04.017 |
Schlagwort: |
|
Sonstiges: |
|