Vécu des internes en médecine générale de première année en stage au sein d'un service d'urgences adultes de CHU

Background: interns represent a fundamental component of the French health care system, especially in the context of non-scheduled primary care. Each year, a growing and record number of job openings is assigned to general practices, around 3700 in 2023/2024. The recent reform of the third cycle of medical school made it mandatory to be an intern in the emergency department during the first year of the general medicine internship. Simultaneously, all the emergency structures are facing a rising number of walk-ins each year. Because of their position on the front line, interns are particularly required to cope with the increase of workload.Methods: we wanted to assess the experience of first-year interns in general practice at the emergency department of a University Hospital. We made a qualitative study using a thematic approach, where we asked eleven first-year interns in general medicine. The interviews were semi-structured and carried out individually during the winter semester of 2019-2020 at the emergency department of the University Hospital of Montpellier.Results: all the interns interviewed felt they had a positive experience. Because of the variety of illnesses encountered, the interns declared it brought them a satisfying autonomy and a frame. They felt their improve, and it was rewarding. However, they did also experience some difficulties. This tough and dense internship challenged their adaptability. It also triggered stress, fear and panic for a large majority of the interns, especially during the very firsts shifts on duty. Although interns felt they were well assisted on the whole by various actors around them, including young medical assistants, most of them highlighted the absence of feedback on their daily work, a lack of lectures or bedside teaching, and an occasional feeling of lack of support in some situations.Conclusion: thanks to our study and to the feedback from the interns about their experiences, we set up a mentoring system between interns and assistant doctors at the emergency department of theUniversity Hospital of Montpellier. The goal is to strengthen their support, to improve their experience and as a consequence, to maximize the care of the patients.; Contexte : les internes en médecine constituent un maillon central du système de santé en France, notamment dans le cadre des soins primaires non programmés. Chaque année, la médecine généralese voit attribuer un nombre croissant et record de postes, et avoisinera les 3700 à l’horizon 2023/2024. La récente réforme du troisième cycle des études médicales rend obligatoire le stage aux urgences dès la première année de l’internat de médecine générale. En parallèle, les structures d’urgence font face à une augmentation du nombre de passages annuels. Par leur position en première ligne, les internes sont de ce fait particulièrement sollicités par l’augmentation de la charge de travail.Matériel et méthode : nous souhaitions évaluer le vécu des internes en médecine générale de première année en stage au sein d’un service d’urgences adultes de CHU. Nous avons réalisé une étude qualitative avec une approche thématique, en interrogeant onze internes en médecine générale de première année via des entretiens individuels semi-dirigés, lors du semestre d’hiver 2019-2020 aux urgences adultes du CHU de Montpellier.Résultats : la totalité des internes interrogés ont eu une bonne expérience de leur stage d’urgence. L’aspect varié des pathologies rencontrées leur a apporté une autonomie satisfaisante et un cadreformateur, avec une progression ressentie et valorisante. Cependant, plusieurs difficultés ont été rencontrées. Ce stage dense et difficile met à l’épreuve leur capacité d’adaptation, provoquant un important stress. Également, un sentiment de peur et de panique est exprimé par la majorité d’entre eux, surtout lors des premières gardes. Bien que dans l’ensemble, ils se soient sentis relativement bien accompagnés par les différents acteurs humains gravitant à leurs côtés, dont les jeunes médecins assistants, ils pointent pour la plupart une absence de retour sur leur travail quotidien, un manque d’enseignement théorique, qu’il soit magistral ou au lit du malade, et un sentiment occasionnel de défaut d’accompagnement dans certaines situations.Conclusion : grâce à notre enquête et aux retours des internes concernant leur vécu, nous avons mis en place aux urgences du CHU de Montpellier un système de tutorat entre médecins assistants etinternes afin de renforcer leur accompagnement, d’améliorer leur vécu et en conséquence, de tenter d’optimiser la prise en charge des patients.