L’habitat léger : émergence de modes d’habiter innovants ?

En France et dans les pays développés, le (re)développement récent des habitats non ordinaires fait émerger des formes alternatives d’habitats. En opposition au modèle traditionnel sédentaire de construction en dur, l’habitat léger constitue l’une de ces formes. Il est porteur de modes d’habiter spécifiques. Souvent stigmatisés par les populations et les acteurs publics comme un habitat subi et précaire, les habitats légers sont pourtant choisis et valorisés par certains de leurs habitants. A travers les résidences démontables constituant l’habitat permanent de leurs occupants, la loi ALUR (26 mars 2014) apporte une reconnaissance officielle à ces habitats. Elle valorise ainsi des modes d’habiter alternatifs potentiellement porteurs d’innovations. Mais cette loi implique également des conflits, notamment dans le traitement de l’existant. Il s’agit alors d’interroger les innovations juridiques, techniques et sociales de ce mode d’habiter singulier lié à l’habitat léger, et d’en comprendre l’articulation avec les territoires et le contexte juridique récemment renouvelé.