Modélisation des précipitations journalières extrêmes et leurs périodes de retour en République du Congo de 1950 à 2017 : application de la loi de Pareto

Le changement climatique ou variabilité du climat sur des pluies extrêmes peut s’avérer, plus dommageable qu'une simple variation pluviométrique. L’objectif poursuivi par cette étude est de faire une analyse statistique des précipitations journalières extrêmes et leurs périodes de retour par l’application de la loi de Pareto. L’approche méthodologique appliquée dans cette étude a été faite à partir de l’analyse des séries de valeurs supérieures à un seuil, la distribution de probabilité des pluies journalières extrêmes, l’évolution des quantiles de pluie et celle des périodes de retour des précipitations journalières extrêmes. Les données de précipitations ont été analysées et calculés à base de la loi de Pareto pour les treize (13) stations synoptiques du pays sur la période allant de 1950 à 2017. Les résultats obtenus montrent que la loi de Pareto ajuste parfaitement les précipitations journalières extrêmes. Elle ne permet pas de prédire les périodes de retour des valeurs au-delà de 80 ans. Le paramètre de forme (ξ), dans les stations de Djambala, Makoua, Mouyondzi, Mpouya, Pointe-Noire, Sibiti et Souanké obéit à la loi de Fréchet, ξ > 0. Par contre, dans les stations de Dolisie, de Gamboma, d’Impfondo, de Makabana et de Ouesso, ce paramètre obéit à la loi de Weibull, 0 < ξ. La répartition spatiale des quantiles révèle que les plus fortes valeurs de pluies sont localisées dans la partie septentrionale du pays, à Impfondo et à Ouesso. L’évolution des quantiles de pluie est proportionnelle à celles des périodes de retour car en effet, les périodes de retour augmentent avec les quantiles de pluie. La présente étude permet de disposer d’une nouvelle base de données des pluies journalières extrêmes et de périodes de retour.