Les infections humaines à Bordetella bronchiseptica / A Bordetella bronchiseptica human infections

Dans le genre Bordetella, les trois espèces bronchiseptica, parapertussis, et pertussis forment un groupe homogène. L'ancêtre commun pourrait être bronchiseptica ou un ancêtre proche de bronchiseptica de laquelle auraient divergées très récemment les deux autres espèces adaptées à l'Homme. Au cours de la modulation antigénique et de la variation de phase, l'expression des gènes codant les adhésines et toxines est sous le contrôle du locus bvg (Bordetella virulence genes), un système à deux composants. Ainsi, les changements de phases observés correspondent à des variations dans l'expression des gènes vag (virulence activated genes), codant pour les adhésines et toxines, et des gènes vrg (virulence repressed genes). Les adhésines permettent l'adhésion aux cils de l'épithélium cilié nasal et bronchique. Les prindpales sont les fimbriae, la pertactine, l'hémagglutinine filamenteuse, le BRK et le TCF. Les toxines paralysent puis détruisent l'épithélium cilié. Les trois espèces sécrètent la toxine cytotrachéale, l'adénylatecydase-hémolysine, la toxine dermonécrotique mais seule B. pertussis secrète la toxine de pertussis. B. bronchiseptica est pathogène chez de nombreuses espèces animales et pathogène opportuniste chez l'Homme. Le diagnostic bactériologique des infections humaines à B. bronchiseptica, sur des prélèvements respiratoires distaux protégés, ne pose pas de problèmes de culture ni d'identification. Un diagnostic par PCR a été développé qui nécessite encore une validation à partir d'échantillons cliniques. Le sérodiagnostic repose sur l'étude par immuno-empreinte (western blot) de la réponse à médiation humorale à l'adénylatecydase-hémolysine, l'hémagglutinine filamenteuse et la toxine de pertussis. La détermination des sensibilités aux antibiotiques par diffusion en gélose ou en CMI montre des discordances souvent importantes. Les sensibilités et résistances habituelles sont décrites. L'infection se traduit par une broncho-pneumonie à début insidieux mais souvent sévère sur des terrains débilités. Les traitements antibiotiques doivent tenir compte des nombreuses et caractéristiques résistances naturelles et des résistances acquises, de la diffusion réduite de certaines molécules dans le mucus respiratoire. Leur durée doit être longue pour éviter les rechutes fréquentes. Enfin, il est intéressant de pratiquer une enquête épidémiologique autour du cas pour tenter de retrouver une source animale.