Intensification thérapeutique dans les lymphomes non hodgkiniens: Indications et modalités / Intensive therapy for non-Hodgkin lymphoma : indications and modalities

. Des indications et un intérêt croissant : L'intensification thérapeutique est de plus en plus utilisée dans le traitement des LNH (lymphome non hodgkinien). Grâce aux résultats de 2 études prospectives et randomisées, cette thérapeutique est indiquée dans les rechutes chimiosensibles et dans les LNH dits a « haut risque ». D'autres indications sont en cours d'évaluation, comme les LNH en réponse partielle ou non répondeurs après une première ligne thérapeutique, les lymphomes folliculaires, les lymphomes du manteau, ainsi que les lymphomes de haut grade de malignité (Burkitt) et les lymphomes anaplasiques. Dans ces pathologies lymphoides, aucune étude randomisée n'est disponible ; il s'agit dans la plupart des cas d'études de faisabilité ou comparatives par rapport à une série historique qui ne permettent pas de conclure définitivement sur l'intérêt de l'intensification thérapeutique. . De multiples protocoles : Les progéniteurs hématopolétiques constituant le greffon peuvent être d'origine médullaire ou sanguine. Les quantités de cellules souches périphériques nécessaires à la greffe varient entre 15-20 x 104 CFU-GM/kg et 1-3 x 106 CD34+/kg. Les protocoles de mobilisation des cellules souches périphériques (CSP) sont multiples : chimiothérapie seule, chimiothérapie avec facteurs de croissance hématopolétiques ou facteurs de croissance hématopolétiques seuls. Les CSP sont de plus en plus utilisés dans les protocoles d'intensification thérapeutique. Par rapport aux progéniteurs médullaires, ces derniers permettent de diminuer la durée d'hospitalisation, la durée de la neutropénie, et les besoins transfusionnels. Le Le problème du conditionnement : De nombreux conditionnements ont été utilisés. Les alternatives sont représentées par la réalisation d'une ICT (irradiation corporelle totale), l'utilisation de l'étoposide, du thiotepa ou de la mitoxantrone. Le traitement in vitro du greffon (chimiothérapie ex vivo, anticorps monoclonaux anti-CD34+) devrait permettre de réduire la contamination tumorale des CSP, mais pourrait aussi affecter la reconstitution hématopoiétique. . Pour l'avenir : Deux essais thérapeutiques ont permis de démontrer l'intérêt de l'intensification thérapeutique dans le traitement des LNH. D'autres études seront nécessaires afin, éventuellement, d'étendre les indications de l'autogreffe et d'évaluer les différentes modalités disponibles de cette thérapeutique.