roflumilast (DAXAS°) Efficacité douteuse sur la BPCO, mais risques avérés
In: La Revue Prescrire, Jg. 32 (2012), Heft 343, S. 328-333
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Chez les patients atteints d'une bronchopneumopathie chronique obstructive sévère (BPCO), l'arrêt de l'exposition aux toxiques, tels que le tabac, ralentit l'aggravation. Les médicaments ont une efficacité uniquement symptomatique et modeste: bronchodilatateurs, associés à un corticoïde inhalé lorsque les exacerbations se multiplient. Quand la BPCO est très sévère, l'oxygénothérapie allonge la survie. • Dans les formes sévères de BPCO, le roflumilast, un anti-inflammatoire non stéroïdien inhibiteur des phosphodiestérases de type 4, a été autorisé dans l'Union européenne. • Le roflumilast n'a pas été comparé à un corticoïde inhalé. Son évaluation repose surtout sur 8 essais randomisés en double aveugle versus placebo, d'une durée de 24 à 52 semaines chez environ 9 000 patients au total. • Selon quatre essais, la fréquence annuelle par patient des exacerbations a été diminuée d'environ 0,2 épisode par an, mais les résultats statistiques ont été divergents. Même dans les essais les plus favorables, le roflumilast n'a pas diminué la fréquence des hospitalisations pour exacerbation. Selon 6 essais (dont les 4 précédents), le roflumilast a statistiquement augmenté le volume expiratoire maximal par seconde d'environ 50 ml en moyenne. Cette amélioration est statistiquement significative mais de pertinence clinique douteuse. • Selon une comparaison indirecte de faible niveau de preuves, l'efficacité du roflumilast semble inférieure à celle des corticoïdes inhalés. • Le traitement a été arrêté en raison des effets indésirables chez 14 % des patients sous roflumilastversus 8,5 % sous placebo. Les effets indésirables les plus fréquents ont été des troubles digestifs (diarrhées, nausées), des pertes de poids et des troubles neuropsychiques (insomnies, anxiétés, dépressions). Des doutes existent quant au potentiel cancérogène du roflumilast. • Le roflumilast est métabolisé par les isoenzymes CYP 3A4 et CYP 1 A2 du cytochrome P450, ce qui fait prévoir un potentiel élevé d'interactions médicamenteuses pharmacocinétiques. • En pratique, mieux vaut écarter le roflumilast de sa panoplie thérapeutique. Chez les patients atteints de BPCO sévère avec des épisodes répétés d'exacerbation, le traitement de référence reste des bronchodilatateurs inhalés, associés avec un corticoïde inhalé, voire une oxygénothérapie dans certains cas.
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roflumilast (DAXAS°) Efficacité douteuse sur la BPCO, mais risques avérés
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Zeitschrift: | La Revue Prescrire, Jg. 32 (2012), Heft 343, S. 328-333 |
Veröffentlichung: | Paris: Association Mieux prescrire, 2012 |
Medientyp: | academicJournal |
Umfang: | print, 12 ref |
ISSN: | 0247-7750 (print) |
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