Main-d'œuvre étrangère et mouvement ouvrier au XIXe siècle : l'exemple des Belges dans les Ardennes frontalières / Foreign labor force and working class movement in the nineteenth century : The example of Belgians in the frontier zone of Ardennes

Quelle est l'attitude du mouvement ouvrier face au problème de la main-d'oeuvre étrangère au XIXe siècle ? En étudiant l'exemple des Belges dans les Ardennes frontalières et industrielles, on observe que les relations entre ouvriers français et belges se posent en termes de concurrence. De plus, en temps de crise économique et politique, les ouvriers français inclinent dans le sens du nationalisme. Leur comportement xénophobe provoque alors des scènes de violence et de désordre. Les leaders des organisations ouvrières, politiques et syndicales, sont placés devant un problème délicat. D'un côté, il faut apaiser les ouvriers français pour ne pas perdre leur audience ; de l'autre, il faut défendre les ouvriers belges au nom de l'internationalisme prolétarien. Socialistes et cégétistes proposent des solutions pour mettre fin à cette rivalité : interdire aux patrons l'embauche d'ouvriers étrangers à moindre salaire et inviter les ouvriers étrangers à adhérer au syndicat français.