L'usine Seine-Amont: vers une meilleure protection de la Seine / The upstream Seine sewage treatment plant : towards a better protection of the Seine

Dans sa mission de protéger la Seine, le SIAAP a le souci d'améliorer sans cesse la qualité des eaux rejetées afin de favoriser la vie dans le fleuve. C'est ainsi, qu'il a été décidé de doubler la capacité de traitement de l'usine Seine Amont, portée à 600000 m3/j. Ce projet s'accompagne également de la volonté d'améliorer la qualité de rejet: prise en compte de la pollution phosphorée et de celle de temps de pluie. La particularité de l'extension se situe dans la mise en oeuvre d'une élimination biologique du phosphore. En attendant la mise en service de ce projet, une étude pilote est menée sur le site. A l'échelle semi industrielle, ce pilote représente la configuration future de la filière traitement de l'eau de l'extension (boues activées). Cette étude a permis d'appréhender la problématique du traitement biologique du phosphore dans le cas des eaux résiduaires de Seine Amont. Un suivi du traitement du carbone et de l'azote a aussi été réalisé. Au bout de deux années d'exploitation, les résultats obtenus montrent que les normes de rejet prévues pour les pollutions carbonées et azotées sont toujours respectées. Concernant le traitement du phosphore, la biodéphosphatation seule ne suffit pas: rendement moyen de 74% sur Pt. Elle devra être complétée par un traitement physico-chimique pour garantir la norme de 80% d'abattement. Afin de compléter l'action des bactéries déphosphatantes en période défavorable, telle que le temps de pluie, on a testé l'injection de chlorure ferrique. Une dose en continu de 15 mg/l de FeCl3 a permis de maintenir le rendement supérieur à 80%. L'étude menée au sujet de la biodéphosphatation confirme l'influence favorable de la DCO (demande chimique en oxygène) et de la charge massique. Elle a mis en évidence qu'une concentration en nitrates supérieure à 3 mg/l en sortie de la zone endogène était préjudiciable à l'activité de biodéphosphatation. Les différentes vitesses ascensionnelles testées en décantation primaire n'ont pas de répercussion sur les performances du traitement biologique du phosphore.