Intérêt des DSM IV (APA) et CIM-10 (OMS) dans le diagnostic et le traitement des troubles de l'humeur
In: DSM IV : une meilleure approche des troubles de l'humeur ? SymposiumL' Encéphale (Paris) 21:47-52; Jg. 21 (1995) S. 47-52
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- print; 22 ref, NS5
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Depuis 1993, avec la CIM-10 de l'OMS, et 1994 avec le DSM IV de l'APA, le praticien dispose de deux classifications des troubles mentaux (pratiquement compatibles), comportant des critères opérationnels pour le diagnostic, qui permettent d'orienter la clinique et les choix thérapeutiques. L'une de ces classifications (la CIM 10) est d'ailleurs d'usage obligatoire en France dans les institutions psychiatriques publiques. Nous pensons que ces manuels sont utiles et probablement inévitables désormais, non seulement pour la recherche mais aussi pour le praticien, pour les raisons suivantes : - « Tout ordre est préférable au chaos » (Lévi Strauss) ; - II existe toujours une classification implicite, même lorsque le clinicien croit fonctionner à l'intuition et considérer chaque sujet comme unique et singulier. Autant confronter ses stéréotypes personnels aux modèles en cours ; - Toutes les évaluations des thérapeutiques, qu'elles soient psychothérapiques ou chimiothérapiques, sont maintenant basées sur ces définitions et modèles cliniques. En ce qui concerne plus particulièrement les troubles de l'humeur, les DSM III et IV nous ont débarrassés des incertitudes et des oppositions concernant l'étiopathogénie (endogènes ? psychogènes ? réactionnels ? défensifs ? adaptatifs ? biologiques ? etc.) qui rendaient impossible une classification explicative. Il reste un certain nombre de tableaux pathologiques d'existence avérée dont la signification et le traitement sont différents. L'opposition bipolaire/unipolaire (BP/UP) est renforcée. L'état dépressif dit majeur (dépression proprement dite, de gravité moyenne) reste le modèle central, retrouvé dans les deux registres, uni et bipolaire. On trouvera en outre la dysthymie (UP) d'évolution chronique (plus de 2 ans) qui correspond presque à une « personnalité dépressive ». Pour les troubles bipolaires, on a retenu la distinction troubles bipolaires I/troubles bipolaires Il, maintenant bien documentée. La cyclothymie (durée supérieure à 2 ans) est en quelque sorte l'équivalent bipolaire de la dysthymie. Les états mixtes sont distingués des troubles bipolaires à cycles rapides. On sait maintenant que le spectre bipolaire relève essentiellement des médicaments thymorégulateurs et que les antidépresseurs sont réservés à la pathologie unipolaire et, de façon ponctuelle, dans les formes bipolaires, pour certains épisodes dépressifs aigus. Par ailleurs, de nombreuses formes cliniques particulières sont définies : les dépressions du post-partum, les dépressions saisonnières, les troubles de l'adaptation avec humeur dépressive ou avec anxiété et dépression, les dépressions iatrogènes ou liées à des substances ou d'autres affections médicales. En outre, sont proposés des « critères pour des études à venir » concernant la dépression post-psychotique chez les schizophrènes, la dépression mineure, la dépression brève récurrente, le syndrome anxio-dépressif.
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Intérêt des DSM IV (APA) et CIM-10 (OMS) dans le diagnostic et le traitement des troubles de l'humeur
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Autor/in / Beteiligte Person: | BOURGEOIS, M ; DSM IV : une meilleure approche des troubles de l'humeur ? Symposium(Paris, ; 1995-05-13) ; SmithKline Beecham Laboratoires pharmaceutiques ; Programme de Recherche et d'Information sur la Dépression, PRID |
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Quelle: | DSM IV : une meilleure approche des troubles de l'humeur ? SymposiumL' Encéphale (Paris) 21:47-52; Jg. 21 (1995) S. 47-52 |
Veröffentlichung: | Paris: ETICOM; Masson, 1995 |
Medientyp: | Konferenz |
Umfang: | print; 22 ref, NS5 |
ISSN: | 0013-7006 (print) |
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