Schizophrénies, troubles thymiques et clozapine
In: Schizophrénies résistantes : bilan et perspectives 1995L' Encéphale (Paris) 21:41-47
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La clozapine a montré son efficacité dans le traitement des patients schizophrènes. Dans cette étude, nous comparons l'efficacité de la clozapine (Leponex®) sur deux groupes de psychotiques résistants au traitement classique, recrutés parmi les patients les plus sévèrement atteints : cinq schizophrènes purs (SP) paranoïdes, résiduels, désorganisés (âge 49,6 + 12) ; quatorze patients mixtes (PM) (âge 34,6 + 13). Ces patients sont considérés comme des schizo-affectifs, ou comme des troubles bipolaires avec délires non congruents à l'humeur. Les dix-neuf patients (11 femmes, 8 hommes) ont reçu de 400 à 800 mg/jour de Leponex® sur 12 mois minimum et 38 mois maximum. Les réponses au traitement furent définies selon : - des échelles d'évaluation (PANSS - CGI - MADRS < [sauf pour les premiers patients]) ; - le nombre des rechutes ; - la possibilité de sortie définitive ; - leur qualité de vie. Les résultats bien qu'établis sur une petite cohorte, furent classés en : . Succès +++→ amélioration de tous les symptômes ; < vers la sortie du patient ; SP = 2/5 (40 %) ; PM = 5/14 (35 %). . Succès ++ → amélioration de la majorité des symptômes ; SP = 1/5 (20 %) ; PM = 5/14 (35 %). . Succès + → amélioration d'un ou plusieurs symptômes ; SP = 2/5 (40 %) ; PM = 1/14 (8 %). . Echec → 3 dans le groupe PM (1 leucopénie, 1 aggravation, 1 non répondeur). Ces résultats montrent que les patients à bipolarité franche répondent aussi bien au Leponex® que les schizophrènes purs ; 60 % des SP et 70 % sont succès +++, et ++. L'étude en sous-groupe montre que l'amélioration dans le groupe bipolaire est d'autant plus nette que les patients sont jeunes et récemment entrés dans la pathologie (< 30 ans, 18 mois). A côté des effets objectifs sur la schizophrénie (amélioration du délire, des hallucinations et de la désorganisation conceptuelle), notre étude trouve une amélioration de l'anxiété, de la dépression, de l'acuité des épisodes maniaques et des rythmes bipolaires. Notons que 3 des patients du sous-groupe PM furent encore plus améliorés par l'association Leponex®-lithium. Il n'y a pas, après 38 mois d'étude, de rechute dans le groupe PM. Les effets secondaires sont apparus dans 64 % des cas (1 leucopénie, 2 comitialités, 3 boulimies, 2 sédations, 4 sialorrhées). Exception faite pour la leucopénie, les autres effets secondaires n'ont pas entraîné l'arrêt du traitement. La clozapine est un antipsychotique atypique possédant un très large spectre pharmacologique. Nos résultats proposent une relation entre le profil pharmacocinétique de la molécule sur les récepteurs dopaminergiques, sérotoninergiques, noradrénergiques, gabaergiques, cholinergiques... et son spectre thérapeutique élargi de la schizophrénie résistante aux troubles bipolaires résistants.
Titel: |
Schizophrénies, troubles thymiques et clozapine
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Autor/in / Beteiligte Person: | MEYNARD, J. A ; BERNADET, R ; SANCHEZ, M. F ; MOREL, P ; LOO, H ; Symposium Sandoz(Paris, ; 1995-02-03) ; Sandoz, Laboratoires |
Link: | |
Quelle: | Schizophrénies résistantes : bilan et perspectives 1995L' Encéphale (Paris) 21:41-47 |
Veröffentlichung: | Paris: ETICOM; Masson, 1995 |
Medientyp: | Konferenz |
Umfang: | print; NS3 |
ISSN: | 0013-7006 (print) |
Schlagwort: |
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