The British Trade Unions and Europe : Les syndicats britanniques et l’Europe

The British political establishment, an ever sceptical monitor of post-war European developments – to this very day – stuck firmly with its Trans-Atlantic dialogue, loath to support the new social and economic dialogue growing in the heart of Europe. This has also been the case with British trade unions, except for a significant period, running from a speech by the European Commission President, Jacques Delors, to the TUC Congress in 1988 to the 2007 TUC Congress when the TUC voted to call for a referendum on the draft European Constitutional Treaty – a strongly sceptical signal which reflects a growing euroscepticism and reawakens old concerns on the left about “the bosses’ Europe” and the will to preserve British-style “free collective bargaining”, despite the battering that had received from Mrs Thatcher through anti-trade union laws since 1979. However, if out of the wreckage of the financial economy the United Kingdom is to move more in the direction of a genuine social market economy with a strong welfare state, public services and widespread collective bargaining, then the European route offers the most promise. The best way forward for British trade unions is to carry on the fight for a Social Europe.

Les élites britanniques, toujours et encore sceptiques vis-à-vis de la construction européenne depuis l’après-guerre, sont restées fermement attachées à la relation transatlantique, peu disposées à s’engager dans le nouveau dialogue économique et social au coeur de l’Europe. Les syndicats britanniques ont suivi la même voie, excepté lors d’une période significative allant du discours de l’ancien président de la Commission Européenne, Jacques Delors, au congrès du TUC en 1988 au congrès qui s’est tenu en 2007 et lors duquel le TUC a voté en faveur d’un referendum sur le projet de Traité Constitutionnel Européen, reflétant un euro-scepticisme croissant, la méfiance traditionnelle de la gauche vis-à-vis de “l’Europe des patrons” et la volonté de préserver le système britannique de “liberté des négociations” entre partenaires sociaux, en dépit des dures conséquences de la législation anti-syndicale de Mme Thatcher dont le mouvement syndical a souffert depuis 1979. Néanmoins, si, à la suite du récent désastre financier, le Royaume-Uni doit s’orienter vers une véritable économie sociale fondée sur un État-providence et des services publics forts, et un système de négociations sociales élargi, l’Europe est le meilleur recours. La voie vers l’avenir pour les syndicats britanniques est de continuer la lutte pour une Europe sociale.