Patriotisme économique: une satire de 1845: Une petition des producteurs de lumière.
In: Futuribles, 2006-10-01, Heft 323, S. 63-67
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Polish plumbers, an Indian steelmaker, Italian electricians…: hardly a month passes without hearing anxious cries from the zealous protectors of French industry. As long as globalization meant more jobs one heard few critics of it: as French firms bought up foreign ones, there was much crowing and the "cocks", their chests puffed out, boasted of how competitive French firms were. But when globalization works in the other direction, as it often does, the response is very different. For some time now the defenders of the threatened French economy have heard a new tune. For years "economic intelligence" was thought to be synonymous with spying and "undercover agencies", and the French behaved like enthusiastic free-marketers abroad but strongly protectionist within the country, i.e. the exact opposite of the English-speaking nations. Today, how times have changed! At all levels, in all political parties, the talk is all of economic warfare and economic patriotism, often involving little more than repeating slogans. Suddenly the dairy products firm Danone has become a strategically important company and an Indian living in London (L. Mittal) has turned into the symbol of a surge of takeovers considered to be particularly unfair because it comes from a "developing" country. Shame! A new fad? In fact it is old hat, as can be seen from this satire by Frédéric Bastiat, a champion of the free market, who as early as 1845 was making fun of the French tendency to break the rules when they no longer suit France, even if the country lacks the means to do so. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Plombier polonais, aciériste indien, électricien italien… : pas un mois ne passe sans que résonnent des hurlements inquiets de protecteurs zélés de l'industrie française. La mondialisation qui crée de la croissance n'avait (presque…) que des partisans : les acquisitions à l'étranger par des entreprises françaises provoquent force cocoricos et les « coqs » évoquent, le torse bombé, la compétitivité des entreprises nationales. Mais que la réciproque devienne monnaie courante et le ton change. Depuis quelque temps, les Jeanne d'Arc de l'économie française assiégée ont entendu une nouvelle voix. Pendant longtemps, l'« intelligence économique » fut synonyme d'espionnage et d'officines « barbouzardes », et les Français se comportaient comme des antilibéraux dans leurs frontières et comme des libéraux acharnés à l'extérieur, à l'inverse du comportement des Anglo-Saxons. Aujourd'hui, quel retournement de situation ! À tous les niveaux, dans tous les partis, on ne parle que de guerre et de patriotisme économiques, souvent sans aller au-delà du slogan facile. Et voilà Danone devenue entreprise stratégique et un Indien vivant à Londres (L. Mittal) devenu le symbole d'une déferlante d'autant moins fair-play qu'elle vient de pays « en développement » : quelle honte ! Nouvelle lubie ? Vieille lune en fait, comme nous le montre cette satire de Frédéric Bastiat, héraut du libéralisme, qui raillait, dès 1845, cette tentation française de casser les règles du jeu lorsqu'elles ne conviennent plus au pays, même s'il n'en a pas les moyens. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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Patriotisme économique: une satire de 1845: Une petition des producteurs de lumière.
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Autor/in / Beteiligte Person: | Bastiat, Frédéric |
Zeitschrift: | Futuribles, 2006-10-01, Heft 323, S. 63-67 |
Veröffentlichung: | 2006 |
Medientyp: | academicJournal |
ISSN: | 0337-307X (print) |
DOI: | 10.1051/futur:200632363 |
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